La barre des deux millions de contaminations au coronavirus vient d’être franchie en Afrique, après près de 10 mois d’efforts pour limiter la propagation de la pandémie sur le continent.
Ce chiffre reste faible par rapport au reste du monde, mais qui peut cacher une réalité plus inquiétante, selon divers experts qui craignent une sous-évaluation des chiffres réels des victimes de la pandémie.
Au Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC-Afrique) de l’Union Africaine (UA), les décomptes affichent ce jeudi un total de 2.013.388 cas positifs de coronavirus sur le continent. Le nombre de décès est de 48.408, contre 1.703.498 patients rétablis.
L’effectif des contaminations en Afrique ne représente que 4% des cas signalés dans le monde entier, une note positive pour ce continent où l’on avait prédit le pire au début de la pandémie, en mars 2020.
Mais pour des experts, le continent souffre d’un « sous-dénombrement » des contaminations à la Covid-19, et ces chiffres pourraient cacher une réalité bien plus alarmante.
Ils estiment que de nombreuses infections et des décès dus à la maladie COVID-19 sont «probablement passés inaperçus » car les taux de dépistage sur ce continent d’environ 1,3 milliard de personnes sont parmi les plus faibles du monde. Ils rappellent que le taux de décès sur le continent (2,4%) est le troisième plus élevé au monde, derrière l’Amérique latine et le Moyen-Orient.
Les pays africains les plus touchés en termes de cas positifs sont l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Egypte et l’Ethiopie. Côtés régions, le sud du continent est en tête avec près de 848.000 infections, suivi du nord (656.514 infections) et de l’est (246.732 infections).