« Le Nigéria a perdu 300 milliards de nairas (2 milliards de dollars américains) de biens, ce qui est équivalent à 2 % du PIB, du fait des inondations à travers le pays pour cette seule année », a déclaré, dans le quotidien nigérian Guardian, M. Ewah Eleri, le Directeur exécutif d’Intertional Centre for Energy, Environment and Development (ICEED), une organisation non gouvernementale verte locale. En fin aout dernier, Ibadan, la capitale de l’Etat du Sud-Ouest d’Oyo, venait, elle aussi, d’être dévastée par les eaux. Bilan : une centaine de pertes en vies humaines. Et à M. Eleri de rajouter, « ceci sans compter les pertes de nombreux Nigérians, dont on a pu estimer la valeur monétaire ». Donc, le bilan réel de toutes ces catastrophes naturelles serait vraisemblablement plus lourd en terme de morts comme économiquement parlant. Malheureusement, les inondations sont monnaie courante au Nigéria. Un mois avant les tristes flots d’Ibadan, la capitale économique nigériane, Lagos, n’avait pas été épargnée par le débordement des eaux. Et, au courant du mois de juin dernier, la ville de Kano, située, cette fois-ci, au Nord du pays, en a été le théâtre. Conséquence : 6 morts et plus de 150 déplacés. Tout ceci constitue des arguments de poids pour l’ICEED, qui soutient un projet de loi de la commission nationale sur le changement climatique, auquel le président nigérian, M. Goodluck Jonathan, ne semble pas favorable. Selon l’ONG, cette mesure permettra de mieux faire face aux inondations qui sont la conséquence de l’insuffisance des mesures face au changement climatique. Au vu des répercussions économiques de ce problème, toute proposition visant à le juguler mérite d’être analysée.