La police éthiopienne a interpellé environ 700 personnes soupçonnées d’avoir planifié des attaques armées contre la capitale, Addis-Ababa, a annoncé lundi dans un communiqué de presse, la Commission de la police d’Addis-Abeba (AAPC).
D’après cette commission, les personnes interpellées sont présumées membres du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), et planifiaient «des attaques dans diverses parties» de la capitale.
Ces arrestations massives sont le prolongement du conflit dans la Région nord du Tigré où l’armée éthiopienne, sous les ordres du Premier ministre Abiy Ahmed, mène une offensive depuis début novembre contre les forces locales sous l’autorité du TPLF.
Le gouvernement éthiopien accuse le TPLF, qui était l’un des quatre membres de la coalition de l’ancien parti au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), d’avoir orchestré divers actes de trahison dans différentes parties du pays avec pour objectif de le déstabiliser.
Dimanche dernier, le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé l’imminence d’un assaut «impitoyable» contre les rebelles au Tigré, et a donné un ultimatum de trois jours au TPLF pour «se rendre». Son armée a également conseillé aux populations du Tigré de fuir, avant cet «assaut final».