Le Mozambique et la Tanzanie viennent de sceller un accord pour combattre conjointement l’insurrection islamiste qui dure depuis trois ans dans la province de Cabo Delgado au nord du Mozambique, séparée de la Tanzanie par le fleuve Rovuma et où se trouvent des installations gazières d’une valeur de 60 milliards de dollars.
L’accord prévoit que les deux pays lancent des opérations conjointes au Mozambique et coopèrent dans des domaines tels que le partage d’informations. La Tanzanie s’engage aussi à expulser vers le Mozambique 516 insurgés présumés qui sont en détention.
En octobre, les insurgés se sont répandus de l’autre côté de la frontière tanzanienne, où environ 300 hommes armés ont attaqué un village.
L’armée du Mozambique s’efforce de neutraliser le groupe d’insurgés, connu sous le nom d’Ahlu Sunnah Wa-Jama, qui a lancé sa première attaque en 2017 et a fait son allégeance à l’État islamique (EI) deux ans plus tard.
La logistique de ce groupe, se sophistique en termes d’armement, de tactique et de puissance de feu, relèvent plusieurs experts, même si l’EI revendique moins de 10% de ses attaques.
Difficile d’estimer l’ampleur de ces groupes armés, mais des sources de renseignement militaire sur le terrain avancent qu’ils pourraient compter 2.000 combattants. Ils ont revendiqué au total plus de 600 attaques organisées depuis trois ans, précise le dernier rapport de l’ONG ACLED en date d’octobre 2020.