La Centrafrique a urgemment besoin de diversifier son économie pour pouvoir faire face aux conjonctures actuelles, estime la Banque Mondiale dans son rapport 2020 sur la situation économique dans ce pays situé au cœur du continent noir.
Dans sa nouvelle édition des «Cahiers économiques de la République centrafricaine (RCA)», la Banque Mondiale fait savoir que les perspectives économiques de 2020 ne sont pas bonnes pour le pays qui a déjà enregistré une légère baisse de la croissance en 2019.
Le rapport note que le ralentissement de la conjoncture mondiale n’a pas épargné la République centrafricaine, avec notamment l’effondrement de la production de ses principaux produits d’exportation comme le café et le coton. La crise sanitaire du COVID-19 a davantage affaibli les finances publiques et accru le déficit de la balance des paiements.
Pour s’en sortir, l’institution de Bretton Woods recommande à Bangui de diversifier son économie, en commençant par « tirer parti des occasions d’exportation existantes » et en misant sur le bois et le coton, « capables d’offrir des possibilités de spécialisation dans un large éventail de produits connexes, de créer de nouveaux emplois et de générer des revenus ».
Il est également recommandé de s’attaquer aux « principaux problèmes transversaux », en mettant fin aux violences, en renforçant les institutions, en assurant le respect de la loi et en investissant dans le développement durable, «afin d’accélérer le processus de réconciliation et d’encourager les initiatives ainsi que les investissements privés ».
La BM propose également de renforcer le développement du secteur des transports afin d’améliorer le commerce transfrontalier et d’accroître l’accès à l’électricité, et insiste sur « le renforcement du commerce sous-régional au lieu de viser les marchés asiatiques et européens caractérisés par les coûts élevés des transports ».