Le Président de l’Ouganda, Yoweri Museveni a finalement réagi aux violences qui émaillent la campagne électorale, promettant de faire la lumière sur les responsabilités et d’indemniser les victimes «innocentes» des violences ayant émaillé les préparatifs de l’élection présidentielle prévue dans un mois.
Dans un discours prononcé ce mercredi, le président candidat à la prochaine élection présidentielle pour briguer un sixième mandat consécutif a déploré les récentes violences lors de la dispersion de manifestations provoquées par une énième arrestation de l’opposant et candidat à la présidentielle, le chanteur Boby Wine.
«Le gouvernement indemnisera tous ceux qui ont perdu la vie, mais n’étaient pas des émeutiers. Le gouvernement indemnisera également ceux qui ont perdu leurs propriétés si cela peut être vérifié», a déclaré le Président Yoweri Museveni, précisant que le bilan de ces heurts du 18 et 19 novembre derniers, était de «54 morts», alors que davantage de personnes avaient succombé aux blessures subies.
Le président ougandais explique que 32 des personnes tuées «étaient des émeutiers selon le rapport que j’ai reçu» et qu’elles ont trouvé la mort «lors d’affrontements avec les forces de sécurité ».
A ceux-là, s’ajoutent «20 personnes touchées par des balles perdues et deux victimes renversées par un véhicule qui a perdu le contrôle après que le conducteur ait été touché par des pierres par des émeutiers», détaille Museveni, ajoutant avoir ordonné une enquête approfondie pour situer les responsabilités.
L’opposant Boby Wine qui fait figure d’adversaire de taille contre le président sortant, est principalement visé. Mardi, il a dû mettre un terme à sa campagne pour «protéger (sa) vie » et celle des membres de son équipe, après qu’un de ses meetings ait été dispersé à coup de gaz lacrymogènes et de tirs de balles réelles et en caoutchouc par les forces de l’ordre.