En Ouganda, l’opposant Boby Wine ne lâche pas son combat pour la magistrature suprême. Il a donc décidé de reprendre sa campagne électorale après 24 heures de pause, suite à des «attaques» contre son cortège mardi dernier.
Le principal challenger au président Yoweri Museveni pour la présidentielle du 14 janvier 2021 a donc repris la route à la conquête d’une population ougandaise fortement jeune et qui désire du changement, après une trentaine d’années passées sous le président sortant.
« Nous sommes continuellement empêchés de prendre les routes principales par la police et l’armée. Nous sommes obligés de prendre les petites routes en terre, et même là, l’armée est déployée et tire sur nos sympathisants. La police n’a pas à déterminer où nous pouvons faire campagne », a déclaré le député et artiste musicien.
Mardi, l’opposant avait de nouveau été empêché de faire campagne. Son véhicule a été bloqué à un barrage à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, Kampala et les forces de l’ordre ont tiré sur les pneus de sa voiture.
S’expliquant sur cet incident qui a contraint Boby Wine à suspendre sa campagne mercredi (estimant sa vie en danger), la police affirme que le candidat opposant ne respectait pas son itinéraire de campagne qui lui interdit de passer dans les centres-villes, officiellement pour cause de la Covid-19.
Le porte-parole de la police, Fred Enanga, affirme que les tirs sur le véhicule de l’opposant venaient d’officiers qui ont « visé les pneus pour immobiliser le véhicule car il y avait barrage sur la route et Boby Wine ne voulait pas faire demi-tour. Il n’a pas été visé, personne n’en veut à sa vie. C’est faux. Mais il est têtu et n’en fait qu’à sa tête».