Le président la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a mis fin ce dimanche à l’accord qui l’unissait à son prédécesseur, Joseph Kabila, pour diriger ensemble le pays dans un esprit d’union nationale.
Dans un discours adressé à la nation ce dimanche 6 décembre, le président Tshisekedi a estimé que cette collaboration avec le camp de l’ex-président «n’a pas permis de mettre en œuvre le programme » pour lequel les Congolais l’ont porté à la magistrature suprême.
Élu en 2018 sous la bannière de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) mais minoritaire au Sénat et à l’Assemblée nationale, M. Tshisekedi a été contraint à entrer en coalition gouvernementale avec le camp de son prédécesseur réuni au sein du Front commun pour le Congo (FCC).
Dans le cadre de cette coalition, des cadres du camp Kabila ont occupé plusieurs ministères clés, provoquant des grognements parmi les partisans de Tshisekedi, rassemblés au sein du Cap pour le changement (CACH).
Les tensions entre les deux camps se sont accrues ces derniers mois et le président Tshisekedi a initié des consultations avec la classe politique pour trouver une « solution » à la crise qui se dessinait.
« … Je vous ai consultés, vous m’avez parlé (…) la colère a été prise en compte », a dit le chef de l’Etat dans son discours, en énumérant les problèmes et les recommandations qui résultent des consultations nationales.
Pour la suite, le président Tshisekedi annonce la nomination prochaine d’un « informateur » dont la mission sera d’identifier une nouvelle coalition gouvernementale possible au sein des députés. A défaut, le dirigeant congolais précise qu’il n’aura d’autre choix que de dissoudre l’Assemblée nationale.