Les autorités camerounaises ont ordonné ce mardi, la levée du dispositif de surveillance par les forces de l’ordre, du domicile de l’opposant Maurice Kamto, maintenu depuis plus de deux mois.
Ce blocus avait été mis en place le 20 septembre, en plein processus pour les élections régionales contestées et boycottées par l’opposition et à sa tête Maurice Kamto.
Au moins une vingtaine de policiers et gendarmes surveillait en permanence le domicile de l’opposant et filtrant les entrées et les sorties. L’opposant était ainsi assigné à résidence, sans qu’aucune procédure judiciaire ne soit officiellement lancée à son encontre.
Ce blocus avait commencé deux jours avant les manifestations du 22 septembre auxquelles l’opposant avait appelé les Camerounais pour protester contre la tenue des élections régionales et pour demander la fin du conflit dans les régions anglophones et le départ du pouvoir du président Paul Biya.
Qualifiées d’insurrectionnelles, ces manifestations avaient été réprimées par le pouvoir et entraîné des interpellations et incarcérations de plusieurs militants du MRC, le parti de Kamto. Ces élections régionales se sont finalement tenues le 6 décembre dernier «sans incident majeur», selon le gouvernement.