Le président réélu en Centrafrique, Faustin-Archange Touadera, a décrété ce jeudi un état d’urgence dans l’ensemble du pays confronté à un regain d’activités des groupes rebelles armés depuis le début d’année.
Cet état d’urgence est entré en vigueur ce vendredi 22 janvier 2021 à 00h pour une durée de 15 jours, et devrait permettre au Gouvernement et à l’armée nationale d’élargir leur champ d’action, que ce soit dans la capitale Bangui ou dans le reste du pays. Dans ce contexte, «l’état d’urgence permet aux autorités de procéder à des interpellations sans forcément passer par le procureur de la République», a expliqué Albert Yaloké Mokpeme, porte-parole de la présidence de la République.
La situation politique et sécuritaire est assez tendue dans le pays depuis les élections fortement perturbées par les groupes rebelles armés à l’intérieur du pays. Les résultats du scrutin, qui donnent vainqueur le président Touadera pour un second mandat, sont contestés par l’opposition qui estime que le taux de participation au vote est trop faible pour accorder une légitimité au président réélu.
Lundi dernier, dans son premier discours depuis sa réélection officielle, le président Touadera a promis que «les auteurs, coauteurs et complices présumés de ces crimes imprescriptibles commis contre le peuple centrafricain seront recherchés, arrêtés et traduits devant les juridictions compétentes».