L’opposant ougandais, Bobi Wine, a officiellement saisi la justice aux fins de faire annuler l’élection présidentielle du 14 janvier qu’il a perdu face au président sortant, Yoweri K. Museveni.
«Nous voulons l’annulation de l’élection, nous ne voulons pas qu’il (Museveni) prenne part à des élections futures», a déclaré Medard Sseggona, un des conseils de Bobi Wine, en déposant un recours devant la Cour suprême à Kampala. Dans le dossier, le motif est le même que ce que l’opposant n’a cessé de décrier : «Une fraude massive» au profit du président Museveni, déclaré vainqueur avec 58,6% des suffrages.
Le jeune député de 38 ans et ancien chanteur de ragga, dont le vrai nom est Robert Kyagulanyi, est arrivé en seconde position avec 34,8% des voix. Au lendemain du vote, il a été assigné à résidence et son domicile était surveillé en permanence par un dispositif important des forces de l’ordre. Ce blocus a finalement été levé le 26 janvier sur injonction de la justice.
Aujourd’hui, l’opposant s’en remet à la Cour Constitutionnelle mais sans grande conviction, puisqu’il déclarait fin janvier, que «la Cour en laquelle nous croyons le plus est celle de l’opinion publique. Nous avons toujours cru au pouvoir du peuple. Notre énergie, nos espoirs et notre pouvoir vont au peuple ougandais. Donc, c’est la Cour de l’opinion publique qui est la plus importante à nos yeux».