Le long processus d’élection d’un nouveau Directeur général de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) touche quasiment à sa fin, avec comme épilogue probable, un sacre pour l’Afrique représentée par la Nigériane, Ngozi Okonjo-Iweala.
En effet, l’ancienne ministre nigériane des Affaires étrangères et des Finances et ex-numéro deux de la Banque mondiale formait avec le ministre sud-coréen du Commerce, Yoo Myung-hee, le duo à départager à la dernière étape du processus d’élection.
Mais contre toute attente, M. Myung-hee vient de se retirer de la course, et la candidate de l’Afrique, déjà favorite, se retrouve aujourd’hui seule en lice pour le poste laissé vacant par le Brésilien Roberto Azevedo, après sa démission en mai 2020.
Le processus d’élection était gelé depuis le 6 novembre 2020, lorsque les Etats-Unis d’Amérique, alors dirigé par Donald Trump, grand soutien de la candidature sud-coréenne, avaient menacé de faire valoir leur véto sur un vote en faveur de la candidate de l’Afrique, qui avait d’ailleurs le soutien de plus de 70 % des membres de l’OMC, celui de l’Union Africaine (UA) et de l’Union européenne (UE).
Avec l’arrivée du président Joe Biden à la Maison Blanche, les administrateurs de l’OMC à Genève espèrent que les lignes vont bouger rapidement afin que ce chapitre soit bouclé dans les prochains jours. Si elle est officialisée, Ngozi Okonjo-Iweala sera la première femme et le premier ressortissant africain à diriger l’OMC, depuis sa création en 1995.