Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC), pensent que les rebelles hutus rwandais des FDLR sont les auteurs de l’attaque du convoi dans laquelle l’ambassadeur de l’Italie dans le pays a été tué ce lundi 22 février, mais les rebelles réfutent cette accusation et réclament une enquête pour faire toute la lumière sur ce «drame».
L’ambassadeur italien Luca Attanasio, son garde du corps et un chauffeur du Programme alimentaire mondiale (PAM) ont été lundi victimes d’une embuscade tendue au nord de Goma, dans l’Est de la RDC, près des fiefs de la rébellion hutue rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des milices Nyatura de hutus congolais. Des membres du M23 (rébellion de Tutsis congolais qui avait pris Goma en 2012-13) sont également présents dans cette zone.
Accusés d’avoir orchestré cet assassinat, les FDLR eux-mêmes ont démenti, affirmant que leurs troupes sont trop éloignées de la zone, contrôlée actuellement, selon eux, par l’armée congolaise.
«Nos troupes sont très loin du drame. Cet acte ignoble a eu lieu entre Goma et Kibumba où sont installés des éléments des FARDC, au-delà de la route qui mène de Goma à Rutshuru (…). Donc les FDLR n’ont rien à voir avec cette attaque », a réagi le colonel Placide Niyiturinda, porte-parole de leurs Forces armées combattantes, exigeant «qu’une enquête internationale soit diligentée pour que la vérité soit établie».
L’Est de la RDC, région riche en minerais, est le théâtre de violences quasi-quotidiennes qui touchent les civils depuis 25 ans. Dans un rapport publié hier lundi, les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) ont répertorié 122 groupes armés actifs en 2020 dans les quatre provinces orientales de la RDC à savoir : le Nord et le Sud-Kivu, l’Ituri et le Tanganyika.