Des casques bleus de l’ONU originaires du Tigré, en Ethiopie, ont refusé de regagner leur pays d’origine, alors qu’ils devraient être remplacés dans le cadre d’une rotation classique dans leur mission au Soudan du Sud.
Les quinze soldats tigréens «ont choisi de ne pas embarquer à bord du vol à l’aéroport de Juba. Ils ont demandé à rester» au Soudan du Sud, a fait savoir ce mardi, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien.
Dujarric n’a pas donné d’amples explications sur le motif de la décision de ces soldats éthiopiens, mais il est clair que leur choix est lié à la tension actuelle dans la région du Tigré où le gouvernement fédéral d’Addis-Ababa a récemment mené une offensive militaire et où la situation humanitaire est des plus inquiétantes, selon plusieurs ONG.
Stéphane Dujarric a assuré que « toute personne ayant besoin d’une protection internationale avait le droit de demander l’asile», et à ce titre, ces casques bleus originaires du Tigré « reçoivent un soutien du ministère sud-soudanais aux Affaires relatives aux réfugiés » et le Haut-commissariat aux Réfugiés (HCR), «au courant» de ce dossier, « est en contact avec les autorités sud-soudanaises ».