Le Kenya a lancé ce mardi 23 février, les essais de candidats vaccins destinés à lutter contre la peste porcine africaine (PPA), avec l’aide des scientifiques de l’Institut international de recherche sur le bétail (ILRI) basé à Nairobi, la capitale.
Il s’agit des premiers essais d’un candidat vaccin basé sur le génotype de la PPA, une maladie transfrontière très contagieuse avec un taux de mortalité de 100% qui circule dans le centre et l’est du continent africain.
Cette maladie virale est présente dans plus de 25 pays africains, provoquant de graves perturbations dans le secteur du porc. Les scientifiques se penchent dessus depuis le début des années 2000, mais n’ont toujours pas abouti à un vaccin sûr et efficace.
Les essais démarrés ce mardi sont donc un nouvel espoir pour venir à bout de cette maladie. Les chercheurs de l’ILRI ont expliqué qu’ils utilisaient la technique d’édition génomique CRISPR-Cas9 afin de réduire, « de cinq à un an », le temps nécessaire pour isoler les souches virales, accélérant le développement d’un vaccin.
En plus d’accélérer la recherche sur un vaccin anti-PPA, la technologie CRISPR constitue « un réel potentiel pour la production de vaccins contre d’autres pathogènes frappant le bétail tels que le Theileriaparva, parasite provoquant la fièvre de la côte Est (theilériose), laquelle est mortelle pour les bovins », explique Hussein Abkallo, directeur technique de l’unité CRISPR-Cas9 à l’ILRI.