Un nouveau pas vient d’être franchi dans la lutte pour la paix en République Centrafricaine, avec la reconversion de quelques 217 ex-rebelles de la Séléka rénovée, un des quatorze groupes armés signataires d’un accord de paix avec le gouvernement centrafricain en février 2019.
Ces ex-combattants se sont volontairement faits désarmer puis démobiliser dans un ancien camp militaire à la sortie nord de la capitale, Bangui. Leurs armes ont est restituées à l’équipe mobile de l’Unité d’exécution du programme national du désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (UEPNDDRR). Elles sont stockées dans un conteneur et seront confiées aux casques bleus de la Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA), partenaire de l’opération.
«L’objectif est de ramener la paix en République centrafricaine et également inciter les ex-combattants à libérer automatiquement les locaux (d’anciens camps militaires, nldr), ainsi que les domiciles des particuliers occupés plus de huit ans durant», a expliqué le coordonnateur de l’UEPNDDRR, Samuel Touaténa.
Dans cette optique, Gildas Binguibanga-Tchénégolo, un des rebelles repentis, a reconnu, au nom de ses camarades, « le tort » commis aux habitants en occupant leurs domiciles par la force ou en leur infligeant des actes de violence. Il a «juré» qu’ils «ne recommenceront plus».