Le climat politique se détériore au Tchad à un mois de l’élection présidentielle, avec une opposition qui menace ouvertement d’empêcher la tenue de ce scrutin qu’elle juge déjà biaisé.
Ce dimanche, un représentant du parti «Les Transformateurs» du Dr Succès Masra a menacé d’«empêcher pacifiquement» la tenue de cette élection, réclamant «que le président actuel ne se présente pas et qu’il crée des conditions pour qu’il y ait une transition et des élections libres et transparentes pour une alternance apaisée et civilisée».
Vendredi dernier, c’était le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) et principal opposant au Tchad, Saleh Kebzabo, qui avait aussi annoncé son intention d’empêcher pacifiquement le déroulement de la présidentielle du 11 avril.
Il avait d’ailleurs retiré sa candidature à ce scrutin, dénonçant un «climat d’insécurité» pour les opposants. Il a déclaré aussi refuser de «servir de caution à la mascarade qui se prépare sur une grande échelle».
Outre Kebzabo, trois autres opposants ont retiré leur candidature, pourtant validée par la Cour suprême, dénonçant eux aussi la détérioration du climat sécuritaire pour l’opposition.