Une commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi a rendu, ce jeudi 11 mars 2021, les résultats de ses travaux dans lesquels elle constate une dégradation de la situation des droits de l’Homme dans ce pays d’Afrique de l’Est, malgré les nombreuses promesses des actuels dirigeants.
Les enquêteurs de l’ONU, dirigés par Doudou Diène, avaient pour objectif de jauger l’évolution du Burundi en matières des droits de l’Homme, depuis la fin du régime du président Pierre Nkurunziza, décédé quelques semaines après avoir cédé le pouvoir à son dauphin, Évariste Ndayishimiye.
Selon le rapport des enquêteurs onusiens, l’évolution en matière de droits humains dans ce pays depuis les élections de 2020 reste «confuse et empreinte d’incertitudes». «Des premiers gestes symboliques et ponctuels ont bien eu lieu, mais ces derniers, tout comme les déclarations d’intention du Président Ndayishimiye, ne sauraient suffire à améliorer durablement la situation », explique Doudou Diène, le Président de la Commission.
Il fait également constater que malgré l’engagement du Président Ndayishimiye à faire cesser les violations des droits de l’Homme et à lutter contre l’impunité, « les abus ont continué à être commises, notamment à la suite des nombreux incidents sécuritaires qui ont eu lieu depuis l’été 2020», avec pour conséquence, l’accroissement de la «chasse» aux rebelles, principalement dans «les zones où des attaques ont eu lieu et dans les provinces frontalières».
L’ONU s’attend à ce que les annonces et promesses du Gouvernement burundais soient suivies par «des actions concrètes qui fassent résolument progresser la situation en matière des droits de l’Homme» dans le pays.