Les trois pays protagonistes dans l’affaire du grand barrage de la renaissance Ethiopienne (GERD) sur le Nil vont se retrouver du 3 au 5 avril 2021 à Kinshasa, pour une réunion sous l’égide du président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, actuel président en exercice de l’Union africaine (UA).
Le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie négocient sans succès depuis un bon bout de temps, les modalités de gestion et de remplissage du réservoir de ce grand barrage de la Renaissance, lancé par l’Ethiopie en 2011 et destiné à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique.
Mi-mars dernier, le Soudan avait fait appel à l’UA, ainsi qu’à l’ONU, à l’Union Européenne (UE) et aux Etats-Unis d’Amérique (USA) pour une médiation quadripartite afin de régler les différends autour de cette infrastructure éthiopienne et du partage des eaux du Nil.
Ce mercredi, Khartoum a expliqué avoir recouru à cette médiation quadripartite «après avoir appris que l’Ethiopie cherchait à gagner du temps pour achever le processus de la deuxième mise en eau du barrage, ce qui ne devrait pas être toléré».
Elle a mis en garde contre le danger si l’Ethiopie exécutait cette nouvelle mise en eau du GERD, estimant que «les actions unilatérales de la partie éthiopienne ont sapé la confiance mutuelle entre les pays» riverains du Nil.
Selon des sources diplomatiques, la rencontre va démarrer ce week-end à Kinshasa en présence des ministres des Affaires étrangères de l’Ethiopie, de l’Egypte et du Soudan, qui seront autour du Chef de l’Etat du pays hôte la RDC, Félix Tshisekedi et du président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, l’objectif étant de «relancer les négociations» sur ce barrage controversé.