Le gouvernement de Centrafrique dément les accusations portées par des experts des Nations Unies (ONU), selon lesquelles des paramilitaires russes auraient commis des exactions dans ce pays du centre de l’Afrique, avec la bénédiction des autorités locales.
Le porte-parole du gouvernement de Bangui, Ange Maxime Kazagui, déplore des affirmations biaisées et estime que les experts de l’ONU gagneraient en crédibilité en communiquant également sur « toutes les exactions faites par la CPC, par les groupes armés qui se sont retirés de l’accord de paix et qui sont principalement dirigés par des étrangers, et peut-être des défis ou des manquements qu’auraient pu connaître nos forces armées centrafricaines et éventuellement leurs alliés… ».
Dans leurs accusations, les experts de l’ONU affirment avoir « identifié trois acteurs qui participent occasionnellement aux hostilités et offrent leurs services au gouvernement de la Centrafrique ». Ils citent notamment Sewa Security Services, une société de sécurité privée russe, Lobaye Invest SARLU, une entreprise de prospection minière russe, immatriculée en Centrafrique depuis 2017 et qui opère dans la sous-préfecture de Boda, ainsi que la société militaire privée russe Wagner, également déployée en Syrie, dans le Dombass ukrainien, en Libye ou encore au Soudan. Et depuis peu sous le coup d’une plainte déposée à Moscou pour un possible crime de guerre.
« Nous avons pu établir une connexion entre ces trois entreprises et leur implication dans une série d’attaques violentes survenues depuis les élections présidentielles du 27 décembre 2020 », soutiennent ces experts conduits par Jelena Aparac.
Le porte-parole du gouvernement centrafricain assure qu’une réponse officielle sera adressée à l’ONU « dans les prochains jours » pour contester ces propos « non-conformes à la réalité ».