Les soldats de l’Erythrée ont entamé ce week-end leur retrait de la région de Tigré, territoire au nord de l’Ethiopie où ils avaient participé à une offensive armée aux côtés de l’armée fédérale d’Addis-Ababa pour mater la rébellion des autorités locales.
Dans une déclaration officielle, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a confirmé ce début de retrait, rappelant que ces troupes érythréennes avaient franchi la frontière «après avoir été provoquées par le Front populaire de libération du Tigré (TPLF)». Il a fait savoir que «la Force de défense nationale éthiopienne a repris en charge la surveillance de la frontière nationale».
L’Ethiopie a longtemps nié l’implication de ces troupes érythréennes dans le conflit du Tigré, avant de l’avouer récemment. La semaine dernière, les Etats-Unis, l’Allemagne, la France et d’autres pays du G7 ont appelé à un «retrait rapide, inconditionnel et vérifiable» des soldats érythréens, suivi d’un processus politique acceptable pour tous les Éthiopiens.
Les troupes érythréennes font l’objet de plusieurs accusations qui les tiennent responsables de violations des droits de l’homme au Tigré, notamment de viols, de pillages et de meurtres de civils.