Les Etats-Unis d’Amérique (USA) viennent de publier leur rapport sur les droits de l’Homme au Burundi, où ils disent constater une situation alarmante et inquiétante en matière de droits de l’homme.
Le document d’une quarantaine de pages s’appuie sur plusieurs rapports des ONG locales et internationales et sur les conclusions de la commission d’enquête des Nations unies (ONU), mettant en évidence de graves violations des droits humains qui se poursuivent au Burundi malgré le changement de la présidence.
Le département d’État américain consacre d’abord une large place à la dramatique situation dans les prisons surpeuplées et une situation de délabrement sanitaire. Il fait également le constat selon lequel les exécutions extrajudiciaires restent nombreuses, avec plus de 200 cas recensés en 2020.
Le rapport fait état d’arrestations arbitraires, d’enlèvements et de tortures d’opposants ou d’individus perçus comme opposants. En outre, plusieurs restrictions et arrestations injustifiées de journalistes font obstacles à la liberté d’expression dans le pays.
Mi-mars, l’ONU avait fait les mêmes constats, déplorant que l’évolution en matière de droits humains dans ce pays depuis les élections de 2020 reste «confuse et empreinte d’incertitudes».
«Des premiers gestes symboliques et ponctuels ont bien eu lieu, mais ces derniers, tout comme les déclarations d’intention du Président Évariste Ndayishimiye, ne sauraient suffire à améliorer durablement la situation», avait déclaré Doudou Diène, le Président de la Commission d’enquête de l’ONU.
L’ONU s’attend à ce que les annonces et promesses du Gouvernement burundais soient suivies par « des actions concrètes qui fassent résolument progresser la situation en matière des droits de l’Homme» dans le pays.