La Somalie se dit déçue par la réaction de ses partenaires internationaux qui ont brandi des menaces de sanctions après l’extension de deux ans du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed qui a officiellement, achevé son mandat le 18 février 2021.
Dans une déclaration officielle signée de son ministère des Affaires étrangères, Mogadiscio juge «regrettable de voir des champions des principes démocratiques ne pas soutenir les aspirations du peuple somalien à exercer leurs droits démocratiques ».
Mais face au blocage politique né des difficultés à organiser les élections, l’Assemblée nationale a voté mardi une nouvelle loi qui va le maintenir dans ses fonctions pour les 24 prochains mois, le temps également pour la Commission électorale d’organiser un scrutin présidentiel au suffrage universel.
Cette loi est désapprouvée par l’opposition somalienne qui dénonce un «coup de force» ainsi que par les Etats-Unis d’Amérique (USA) ET l’Union européenne (UE) qui y voient un facteur d’aggravation de la crise politique dans ce pays assez instable sur le plan sécuritaire et ont menacé de « réévaluer leurs relations bilatérales » avec la Somalie. Et de «considérer tous les outils disponibles, y compris les sanctions et les restrictions de visa».
Pour le gouvernement somalien, ces «déclarations incendiaires chargées de menaces sapent l’indépendance politique et la souveraineté des institutions nationales» et «ne feront qu’encourager les organisations terroristes et les éléments opposés à la paix en Somalie».