L’armée éthiopienne va se déployer dans la région nord du pays où des violences communautaires connaissent un regain, selon une annonce faite ce 18 avril par les autoritaires sécuritaires du pays.
Dans cette région, les violences ethniques impliquent souvent des Amharas à la communauté Oromo, selon l’armée qui a installé un poste de commandement dans la région pour « assurer la primauté de la loi sur les forces destructrices qui perturbent la paix ». Ces violences ont fait des centaines de morts ces dernières semaines.
Dans ces territoires au nord de l’Ethiopie, l’armée fédérale d’Addis-Ababa a récemment mené une offensive militaire, notamment au Tigré dont les responsables sont accusés de défiance envers le pouvoir du Premier Ministre Abiy Ahmed.
Les organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent plusieurs exactions commises lors de ces offensives et accusent l’armée de l’Erythrée voisine d’avoir participer à ces «crimes» au Tigré.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU vendredi dernier, l’Erythrée a finalement admis, pour la première fois, son implication dans ce qui s’est passé au Tigré, après l’avoir plusieurs fois nié.