Au Soudan, le projet de loi abrogeant la législation sur le boycott d’Israël datant de 1958 vient de recevoir les dernières approbations et a été officialisé comme nouvelle loi devant régir les relations entre Khartoum et l’Etat hébreu.
Déjà approuvé par le Conseil des ministres le 06 avril dernier, le texte attendait l’aval de la plus haute autorité du pays, le Conseil de souveraineté, pour avoir force de loi. C’est désormais chose faite et les populations des deux pays pourront désormais faire des affaires.
La loi soudanaise de 1958 interdisait les échanges commerciaux avec Israël, avec des personnes de nationalité israélienne ou encore avec des entreprises appartenant à des Israéliens. Elle interdisait également l’importation de produits fabriqués ne serait-ce que partiellement en Israël, et toute personne violant ce boycott risquait jusqu’à dix ans de prison ainsi qu’une lourde amende.
La nouvelle législation lève ces restrictions et réaffirme «la position ferme du Soudan en faveur de la solution à deux Etats avec la création d’un Etat palestinien aux côtés de celui d’Israël », selon Khartoum.
Depuis la chute de l’ex-président Omar el-Béchir, le Soudan tente un retour sur la scène internationale, aidé par son rapprochement avec les Etats Unis d’Amérique (USA) qui s’était concrétisé par le retrait du pays africain de la liste noire américaine des sponsors du terrorisme, en contrepartie de concessions diplomatiques de Khartoum et la révision de sa ligne dure envers l’Etat hébreu.