Pour la première fois depuis le début de la crise, le Conseil de sécurité de l’ONU a officiellement exprimé ce jeudi sa préoccupation vis-à-vis de la situation au Tigré, région au nord de l’Ethiopie où l’armée nationale régulière a récemment mené une offensive.
Dans cette région dont les autorités locales sont accusées de défiance envers le pouvoir du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, plusieurs exactions contre les populations civiles sont rapportées par des ONG et travailleurs humanitaires.
Ce jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit « profondément préoccupé au sujet des allégations de violations des droits de l’Homme et d’abus, y compris les informations faisant état de violences sexuelles contre les femmes et les filles dans la région du Tigré » et a appelé à des enquêtes pour « trouver les responsables et les traduire en justice ».
La région est question est toujours difficile d’accès aux médias et aux organisations humanitaires, ce qui, selon l’ONU, aggrave la situation des populations confrontées à des besoins alimentaires, sanitaires et sécuritaires.
Dans le pays, les nombreux rappels à l’ordre sont restés lettre morte, et la mission éthiopienne auprès des Nations Unies à New York a fait savoir ce jeudi dans un communiqué que «l’application de la loi en Éthiopie est une affaire interne régie par les lois du pays, y compris les lois sur les droits de l’Homme».