Les nouveaux dirigeants du Soudan réexaminent un accord militaire conclu par l’ancien président Omar el Béchir qui autorisait l’installation d’une base navale russe dans les eaux soudanaises, à Port-Soudan.
La presse locale évoquait récemment la suspension de ce contrat sur décision de Khartoum qui aurait aussi exigé le retrait des équipements installés à Port-Soudan.
Mardi dernier, le Chef d’Etat-major de l’armée soudanaise, Mohamed Othman al-Hussein, a révélé qu’une délégation russe était au Soudan la semaine dernière et que des « pourparlers visant à réexaminer l’accord pour servir les intérêts du Soudan » ont effectivement démarré.
L’accord avait été discuté en 2017 entre le président russe, Vladimir Poutine, et l’ex-président soudanais, El Béchir, destitué en 2019 sous la pression de la rue. Il permettait à la Russie de stationner jusqu’à quatre navires de guerre sur cette base qui devait abriter jusqu’à 300 personnels civils et militaires russes.
La Russie avait indiqué que l’accord devait aussi lui permettre d’avoir le droit de transporter, via les ports et aéroports du Soudan, des «armes, munitions et équipements pour le fonctionnement de la base».
Khartoum estime désormais que l’accord contenait des clauses « quelque peu préjudiciables pour le pays », et que tant que l’accord n’a pas été ratifié par le Conseil législatif, qui n’est pas encore formé, elle a «la liberté de le discuter».