La première économie du continent connaitrait une croissance de 1,3% au cours du troisième trimestre de cette année en dépit de la contre-performance du secteur manufacturier additionné à l’incertitude de l’économie mondiale suite à la crise de la zone euro.
Gina Schoeman, économiste en chef de la banque Absa Capital, a déclaré le weekend passé que les marchés ont été essentiels à cette progression alors que la confiance des consommateurs aurait été un facteur clé dans les dépenses discrétionnaires. En effet les dépenses discrétionnaires sud-africaines qui s’étaient fortement accélérées en 2009 et 2010 à la suite de la crise financière mondiale de 2008, ont de nouveau baissé au cours de ce troisième trimestre. En outre, il a été observé une légère hausse du crédit aux ménages et un ralentissement des créances. Avec cet élan, l’Afrique du sud devrait atteindre une croissance de 2,5 % au cours du dernier trimestre selon les prévisions l’Absa Capital. Cependant cela semble moins certain d’autant plus que cette période coïncide avec la période des fêtes de fin d’année, pendant laquelle beaucoup d’entreprises ferment. Par ailleurs l’épineuse question de l’inflation n’est toujours pas résolue.
Pour ce faire L’Absa Bank préconise que la banque de réserve de l’Afrique du sud garde le taux d’inflation sous contrôle et le fixe entre 3 et 6 % pendant le quatrième trimestre de cette année. Toutefois, il n’y a pas de quoi s’affoler car l’Afrique du sud n’a pas atteint le seuil critique nécessitant une relance supplémentaire. Alors que bien des pays développés ont épuisé la quasi-totalité de leurs munitions pour la relance budgétaire, le pays de Mandela a encore assez d’énergie pour introduire des mesures stimulant l’économie en cas de crise.