Les juges de la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, en République démocratique du Congo (RDC), ont confirmé mercredi la culpabilité de l’ancien directeur de cabinet de la présidence, Vital Kamerhe, déjà condamné en première instance pour détournement de fonds publics, mais ils ont réduit sa peine carcérale de 20 à 13 ans.
Seule note positive, la Cour d’appel a revu à la baisse la peine infligée au président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et allié du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Vital Kamerhe purgera désormais une peine de 13 ans de «travaux forcés» contre 20 ans prononcés en première instance.
Ce verdict en appel ne ravit pas les avocats de la défense qui dénoncent un «flou» dans le travail des juges, ni au sein de l’UNC (son parti) qui dénonce un «procès politique» et menace de «suspendre sa participation aux institutions», quitte à provoquer des remous au sein de l’Union Sacrée, la majorité constituée par Félix Tshisekedi après sa rupture avec son prédécesseur, Joseph Kabila.
«C’est une machination politique qui ne passera jamais. Ce jugement en appel confirme ce que nous disions dès le départ : tout cela repose sur un complot», dénonce Billy Kambale, secrétaire général de l’UNC.
Vital Kamerhe et Samih Jammal, un homme d’affaires libanais, patron des entreprises Samibo Congo et Husmal, ont été reconnus coupables du détournement de plus de 50 millions de dollars de fonds publics engagés dans le ‘Programme des cent jours’ lancé par le président Félix Tshisekedi dans les mois qui ont suivi son accession au pouvoir.