Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres a présenté mercredi à son Conseil de sécurité, un rapport inquiétant de la situation sécuritaire en Centrafrique, et dans lequel il dénonce un «recours excessif à la force».
Dans son rapport, Antonio Guterres parle d’un contexte sécuritaire «précaire» où les violations des droits humains, les violences sexuelles liées au conflit, les déplacements forcés ou encore la stigmatisation des minorités ethniques et religieuses prennent de plus en plus de l’ampleur.
Outre la menace persistante des groupes armés présents dans le pays, l’ONU dénonce également l’augmentation «inacceptable» et «sans précédent» des menaces et actes hostiles menés à l’encontre de son contingent dans le pays, la Minusca.
Ces actes sont caractérisés, selon Guterres, par l’obstruction à la liberté de mouvement des patrouilles de la Minusca, des fouilles des véhicules et des résidences des personnels onusiens qui subissent constamment des menaces.
Un autre point inquiétant évoqué dans ce rapport est le mouvement de populations contraintes de fuir perpétuellement les violences. Un tiers de la population centrafricaine est ainsi déplacée, plus de sa moitié se trouve en situation d’insécurité alimentaire, et la moitié des enfants ne va pas à l’école.
Dans ce tableau assez sombre, le Secrétaire général de l’ONU croit encore en un retour à la normale, et fonde ses espoirs sur le «Dialogue républicain» proposé par le Président centrafricain, et dont les préparatifs sont jugés «positifs».