La plus grande entreprise tanzanienne productrice du café, le « Tanganyika Coffee Curing Company (TCCCo) », fait actuellement face à des sérieuses contraintes financières. En effet ce géant de la sphère économique tanzanienne est lourdement endetté, et ce à hauteur de 662 millions de dollars. C’est son directeur du conseil d’administration, Monsieur Maynard Swai, qui l’a annoncé. Cette situation pourrait ainsi conduire à la mise aux enchères publiques des biens mobiliers et immobiliers du TCCCo, avec pour conséquence la disparition de la plus vielle usine (91 ans) de broyage du café arabica du pays. Cet écroulement entrainerait des répercussions sur l’ensemble du secteur du café, du fait que le TCCCo demeure encore la principale entreprise du secteur.
Depuis déjà une décennie, le « Tanganyika Coffee Curing Compagny ( TCCCo), ne fonctionnait qu’ à 50% à cause des récoltes contre-performantes du café. Pour faire face à cette crise, la direction de TCCCo a déjà renvoyé 595 salariés de ses effectifs sur 660, soit près de 90 % des employés. Ceci devrait permettre à l’entreprise de contenir les coûts d’exploitation.
Toutefois la direction générale de la société affirme qu’elle est en train de travailler sur des sources de revenus alternatives pour empêcher le navire de chavirer. L’entreprise devrait, selon son directeur, mettre en place de nouveaux projets viables afin de générer des revenus devant servir à la relance du TCCCo. L’Etat tanzanien et les banques commerciales sont interpellés afin de sauver le TCCCo, qui à côté d’être une simple entreprise, est un patrimoine de l’industrie tanzanienne. Une opération de sauvetage permettrait par ailleurs de sauvegarder les dizaines d’emplois dont l’avenir ne tient que par un fil.