Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a confirmé mercredi que les troupes de l’armée fédérale se sont retirées de Mekelle, la capitale régionale du Tigré où elles étaient engagées dans un conflit armé avec les rebelles depuis novembre 2020.
L’armée fédérale a donc quitté la ville car Mekelle n’était plus le «centre de gravité des conflits», a affirmé Abiy Ahmed, alors que le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) affirmait hier avoir repris le contrôle de cette ville et que les troupes du gouvernement éthiopien «avaient pris la fuite».
Mercredi, un porte-parole du TPLF a qualifié les commentaires d’Abiy Ahmed de «mensonge», soutenant que les troupes gouvernementales avaient perdu et ont été forcées de quitter Mekelle.
Il a également assuré que les troupes érythréennes alliées du gouvernement éthiopien ne s’étaient pas retirées de la région comme l’avait annoncé Addis-Ababa.
Un revirement se dessine donc dans ce conflit au Tigré qui a piégé des milliers de personnes dans des conditions humanitaires et sécuritaires assez précaires.
Un cessez-le-feu unilatéral décidé par Addis-Ababa est entré en vigueur depuis lundi, mais reste assez fragile, puisque le Gouvernement prévient déjà que ses troupes pourraient revenir «dans quelques semaines si nécessaire».