Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) pose ses conditions pour les pourparlers proposés par le gouvernement d’Addis-Ababa, qui prône désormais la fin du conflit armé qui secoue cette région au nord de l’Ethiopie depuis novembre 2020.
Dans un communiqué officiel diffusé ce dimanche, cette autorité chassée du Tigré par l’armée fédérale conditionne sa participation au dialogue à un retrait complet des troupes d’Erythrée et de l’Etat voisin d’Amhara de la région. Le TPLF a également déclaré qu’il accepterait un «cessez-le-feu de principe», à condition qu’il y ait «des garanties à toute épreuve d’aucune autre invasion».
Le TPLF a dominé le gouvernement central pendant des décennies avant qu’Abiy Ahmed n’arrive au pouvoir en 2018. Son gouvernement se bat contre le TPLF depuis la fin de l’année dernière, après l’avoir accusé d’avoir attaqué des bases militaires au Tigré. Tombé en disgrâce face à l’armée d’Addis-Ababa il y a huit mois, le TPLF reprend progressivement sa place dans le Tigré, avec notamment un retour triomphal lundi dernier dans la capitale régionale, Mekelle.
Addis-Ababa, de son côté, met désormais de l’eau dans son vin avec notamment un cessez-le-feu unilatéral en vigueur depuis une semaine déjà et une volonté affichée d’aller au dialogue pour mettre un terme à ce conflit dont les conséquences humanitaires sont assez sévères.