Le magistrat Élysée Ouédraogo a été élu jeudi soir président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Burkina Faso.
Initialement prévue le 19 juillet, l’élection du nouveau bureau de la Ceni avait été boycottée par l’opposition qui protestait contre le choix d’un autre candidat, Bonaventure Ouédraogo, jugé trop proche du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Jeudi matin, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a rencontré le chef de file de l’opposition Eddie Komboigo et le président de l’Alliance des partis de la majorité (APMP) Simon Compaoré pour «la mise en œuvre d’une Ceni consensuelle».
«Nous avons convenu, majorité et opposition, de tout faire pour qu’en septembre, nous puissions résoudre l’ensemble des questions relatives à la Ceni afin d’y apporter la confiance et la sérénité qui doit permettre un fonctionnement efficace de cette institution», a-t-il indiqué.
Ouédraogo, élu pour cinq ans renouvelables, succède à Newton Ahmed Barry, arrivé au terme de son unique mandat à la tête de la Ceni. Elysée Ouédraogo a promis travailler à relever deux défis parmi les plus urgents. Il s’agit, a-t-il dit, du défi de la collégialité des membres de la CENI et celui de la réussite des élections municipales de 2022.
Les 15 membres de la Ceni – cinq représentants la majorité, cinq de l’opposition et cinq de la société civile – ont prêté serment jeudi devant le Conseil constitutionnel.
Le nouveau bureau permanent de la CENI comprend en plus son président, deux vice-présidents, issu de la Majorité et de l’Opposition ainsi que deux rapporteurs, issue de la Majorité et de l’Opposition.