Le député Abdou Karim Méckassoua, élu de la deuxième circonscription du 3ème arrondissement de Bangui, capitale de la Centrafrique, a été destitué ce jeudi 13 août par la Cour constitutionnelle.
Il est reproché au président du mouvement « Le Chemin de l’espérance » d’être complice de la rébellion menée par la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) depuis décembre 2020. Les juges de la Cour constitutionnelle l’ont aussi reconnu responsable du « retour en cachette » en Centrafrique du chef de la CPC, l’ancien président de la République, François Bozizé, sous sanction onusienne.
Réélu député dans le troisième arrondissement de Bangui lors des élections de décembre 2020, Abdou Karim Méckassoua était menacé de destitution depuis juillet dernier. Son challenger aux législatives dans cette zone, Ibrahim Ould Al Hissen Algoni, candidat du Mouvement cœurs unis (MCU, au pouvoir), avait déposé une requête à la Cour en se basant sur un rapport d’experts indépendants de l’ONU citant Abdoul Karim Meckassoua parmi les instigateurs de la rébellion de la CPC.
Le député déchu a ainsi été remplacé au Parlement par Hissen Algoni qui avait obtenu 1.302 voix, soit 38,38% de suffrage, même si l’avocat de la défense qualifie la procédure de viciée, car intervenue «hors délai constitutionnel».