Les Casques bleus éthiopiens vont devoir bientôt se retirer de la région pétrolifère et frontalière d’Abyei, à la demande du Soudan qui dispute ce territoire avec son voisin, le Soudan du Sud.
Le retrait des soldats Ethiopiens a été approuvé par les Nations Unies (ONU) qui ont conclu un accord avec Khartoum dans ce sens, à l’issue d’une réunion par visioconférence lundi dernier.
Dans cet accord, le Soudan a promis de faciliter un «retrait sans embûches» des Ethiopiens de la Force intérimaire des Nations Unies (FISNUA) dans un délai de «trois mois», et faciliter également l’arrivée d’un nouveau contingent issu d’autres Etats participant à la FISNUA.
Les relations soudano-éthiopiennes sont tendues à cause de la montée des tensions, notamment des escarmouches meurtrières, le long de la frontière entre les deux pays depuis septembre 2020.
Dans le dossier de l’Abyei, Khartoum reproche à Addis-Ababa d’avoir échoué à établir la paix dans la zone et se dit préoccupée par «les violations de sécurité de nature militaire et le phénomène croissant d’exploitation et d’utilisation d’uniformes militaires dans la conduite de crimes qui menacent la sécurité sociale et la paix».
La FISNUA a été créée en 2011 par le Conseil de sécurité de l’ONU pour surveiller la frontière d’Abyei, région placée sous protection onusienne depuis l’obtention de son indépendance par le Soudan du Sud. Cette mission compte aujourd’hui 5.326 soldats et policiers, tous originaires d’Ethiopie.