Plus de 18 millions d’électeurs marocains sont attendus demain mercredi aux urnes pour des élections législatives, régionales et locales dans un contexte plutôt favorable où la plupart des indicateurs sont au vert à commencer par la campagne de vaccination contre le covid-19 qui avance à un rythme soutenu attribuant au Royaume le rang de leadership sur le continent africain avec plus de 60 % de sa population cible déjà vaccinée.
S’agissant des élections générales qui devraient conduire à la formation d’un nouveau gouvernement et d’un nouveau paysage politique, les pronostics prédisent une chute du Parti de la Justice et du Développement (PJD- parti au pouvoir depuis 10 ans) à cause des mauvaises prestations de ses ministres dans le dernier exécutif et les promesses du parti non tenues notamment l’éradication de la corruption.
Au plan sanitaire, de nombreux observateurs et analystes occidentaux assurent que le Royaume chérifien a su mettre en place une gestion irréprochable de la crise sanitaire du coronavirus.
Considéré comme un allié stratégique dans la région aussi bien par son voisin du nord l’Union Européenne que par la première puissance mondiale les Etats-Unis, le Maroc a réussi à limiter au plan économique et financier les dégâts occasionnés par la pandémie et à entamer tôt la relance de son économie.
Les efforts déployés par l’Etat marocain en matière de protection sociale, d’aides aux familles vulnérables et aux entreprises fragiles et de soutien aux secteurs économiques les plus impactés par la crise sanitaire ont été unanimement reconnus et salués à travers le monde.
Au plan diplomatique, le Maroc a remporté de grandes victoires durant les années 2020 et 2021, notamment en décrochant la reconnaissance en décembre 2020, par l’administration américaine Trump de la marocanité du Sahara et l’ouverture d’une vingtaine de consulats généraux de pays frères et amis dans les deux provinces méridionales de son Sahara Laâyoune et Dakhla.
La diplomatie marocaine a su également tenir tête à son adversaire de toujours l’Algérie, l’unique pays arabe à contester la marocanité de son Sahara Occidental. La semaine dernière, le régime qui s’est senti acculé et tellement humilié sur tous les fronts suite à de cuisants échecs diplomatiques, a finalement opté pour la rupture des relations diplomatiques avec le voisin marocain.
Au plan commercial, les exportations marocaines de produits agricoles en 2019-2020, ont atteint 39,5 milliards de dirhams, soit une hausse de 130% par rapport à 2010 et celles des voitures devraient franchir à l’horizon 2023, le seuil symbolique des 10 milliards de dollars de valeur avec près de 700.000 véhicules produits par an.
Ces succès font que tous les voisins et partenaires du Royaume chérifien en Europe ou en Afrique ont les yeux rivés sur l’issue de ces échéances électorales et sur les nouvelles orientations politiques et géostratégiques qui vont être prodiguées par le Roi Mohammed VI au futur gouvernement marocain.