L’idée d’administrer une troisième dose du vaccin Covid-19 n’emballe pas l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui défend toujours une distribution équitable des vaccins disponibles au profit des populations des pays en développement.
Des pays ont commencé à administrer la troisième dose à certaines catégories de population, notamment les plus âgées et les personnes au système immunitaire affaibli. Ils avancent comme argument une baisse de l’efficacité des vaccins contre l’infection au variant Delta. Mais l’OMS n’est pas du même avis et y voit plutôt une mesure sans fondement scientifique et inégalitaire pour les pays pauvres.
Dans le dernier numéro de la revue médicale britannique «The Lancet » paru ce lundi, des experts de l’OMS et l’Agence américaine du médicament (FDA), affirment que « les données actuelles (…) ne montrent pas le besoin de rappels de vaccin en population générale, chez laquelle l’efficacité contre les formes graves reste élevée».
Le groupe d’experts internationaux est convaincu que « ces vaccins, qui sont en quantité limitée, sauveraient (plutôt) plus de vies s’ils sont fournis aux personnes qui ont un risque important d’être atteints par une forme grave (de la Covid) et n’ont pas encore été vaccinées».
Pendant ce temps, 80% des pays du continent africain sont loin d’atteindre l’objectif de vacciner au moins 10% de leur population avant la fin de ce mois de septembre 2021, faute d’acquisition de doses suffisantes de vaccins à administrer.