La justice en République démocratique du Congo (RDC) a accordé la liberté provisoire à l’ancien ministre de la Santé, Eteni Longondo, arrêté fin aout pour des suspicions de détournement de fonds destinés à la lutte la pandémie de coronavirus.
«Notre client a clamé son innocence, nous avons présenté les pièces justificatives» que réclamaient les juges et «il n’y a pas d’indice sérieux de culpabilité», a déclaré jeudi Me Pulusi, avocat de la défense, précisant que son client a été libéré mardi.
L’ancien ministre de la Santé de la RDC Eteni Longondo, écroué depuis le 27 août 2021 pour un présumé détournement de fonds alloués à la lutte contre le Covid-19, est sorti mardi dernier de prison après avoir obtenu sa libération provisoire. L’instruction se poursuit, a précisé son avocat, Me Hugues Pulusi Eka.
Longondo avait sollicité sa mise en liberté provisoire lors d’une audience le 31 août devant la chambre du conseil du Tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe, ce qui lui a été accordé après un délibéré de deux semaines.
L’Inspection générale des finances (IGF) soupçonne Eteni Longondo d’avoir détourné plus de 7 millions de dollars destinés à la lutte contre la pandémie, dont la gestion est caractérisée selon elle, par «l’absence des pièces justificatives probantes des dépenses» effectuées.
Début juillet 2020, le ministre adjoint de la Santé, Albert Mpeti avait affirmé dans un mémorandum adressé au Chef du gouvernement, qu’il existait des «réseaux mafieux» au sein du ministère qui «exigent des rétro-commissions jusqu’à hauteur de 35% auprès des structures bénéficiaires des fonds Covid-19», avec la bénédiction du ministre de la Santé, Eteni Longondo qui «signe seul le décaissement des gros montants».