Des Sahraouis ont dévoilé ce mercredi lors d’une conférence sur les « Violations des droits de l’Homme dans les Camps de Tindouf, les graves violations des droits de l’homme et tous les abus criminels et inhumains des tortionnaires du Front Polisario et de leur chef, Brahim Ghali.
Organisé par la « Commission Indépendante des Droits de l’Homme » et « Africa Culture International » en marge de la tenue à Genève de la 48ème session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH), la conférence a vu la participation de plusieurs acteurs internationaux des droits de l’homme, des représentants de la société civile et la présence de victimes des violations commises par le Polisario, avec la complicité des services de renseignements militaires algériens.
Au cours de cette conférence, la parole a été donnée aux témoins Moulay Lahcen Naji et Hammadi El Filali du CIDH, Mme Nour Bouhanana, présidente de la Fondation Nouvelle Génération pour le Développement humain, M. Zine El Abidine El Ouali, président de AFORES, M. Mohamed Ahmed Gain, professeur universitaire, M. Abdul Ab Syed, président du World Humanitarian Drive, Mme Khadijatou Mahmoud, Mme Lemaadla El Kouri et M. Fadel Breika, tous des victimes du polisario.
Dans des témoignages poignants, les intervenants ont dénoncé les violations systématiques et les atrocités subies par les habitants civils et sans protection des camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie.
Des informations détaillées ont été fournies sur les différentes formes de violations commises par le Polisario, soutenu par l’État algérien, notamment les disparitions forcées, les exécutions extrajudiciaires, les détournements de l’aide humanitaire, le viol et toutes formes de violations graves.
134 cas de personnes portées disparues ou torturées dans les prisons d’Errachid et de Dhaybiya, par le polisario et soutenu par le régime algérien, ont été recensés par l’association sahraouie contre l’impunité aux camps de Tindouf.
Victime d’un viol par Brahim Ghali, chef du front polisario, la jeune Khadijatou Mahmoud affirme que ce criminel est également coupable d’avoir commis des viols contre des femmes réfugiées dans le camp de Tindouf.
De son côté, Nour Bouhanana, la présidente de la fondation « Nouvelle Génération pour le développement humain », a exprimé sa grande inquiétude quant au recrutement et l’enrôlement massif d’enfants soldats au sein des milices du front polisario.
Des recommandations ont été adressées aux différents mécanismes internationaux à Genève concernant la situation des droits humains dans les Camps de Tindouf et un appel a été lancé au conseil des droits de l’homme et la communauté internationale à faire pression sur l’Algérie afin de mettre fin aux violations graves des droits des habitants des camps de Tindouf.