Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a prêté serment lundi, pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de l’Ethiopie, après un premier quinquennat terni par le conflit dans la région de Tigré, au nord du pays.
Devant les élus du peuple, Abiy Ahmed s’est engagé à «remplir avec devoir et avec fidélité envers la Constitution, la responsabilité qui m’est donnée par le peuple».
Abiy Ahmed a pris les commandes de l’exécutif en Ethiopie en 2018, et ses débuts ont été largement acclamés. Il a été consacré prix Nobel de la paix en 2019 pour ses efforts en faveur de l’apaisement, notamment le rapprochement de son pays avec ses voisins.
Mais le Premier ministre éthiopien a perdu en popularité lorsqu’il ordonna à ses troupes d’intervenir en Tigré dont il accuse les responsables de défier son autorité en revendiquant l’indépendance de leur région.
Depuis plusieurs mois déjà, l’armée d’Addis-Ababa y affronte les troupes du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), plongeant la région dans une profonde crise humanitaire.
Les élections de juin 2021 étaient un véritable test de confiance pour le Premier ministre Abiy Ahmed à cause du chapitre sombre du Tigré. Mais suite au boycott des formations de l’opposition, son parti a remporté une victoire écrasante, symbole d’une onction populaire et d’un soutien à ses réformes démocratiques engagées depuis son arrivée au pouvoir en 2018.