Le gouvernement tchadien a obtenu des principaux syndicats de travailleurs du pays l’engagement de ne pas organiser des mouvements d’humeur durant les trois prochaines années.
Les syndicats tchadiens avaient multiplié les grèves ces dernières années durant lesquelles les conjonctures économiques difficiles ont contraint le gouvernement à prendre des mesures drastiques : coupe de 50% des primes et indemnités de tous les agents de l’Etat, augmentation de 10% à 30% de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, gel des effets financiers des avancements et des reclassements des agents de l’Etat, suspension des frais de transport, etc.
Mais depuis janvier 2020, le gouvernement et les syndicats se sont engagés dans la voie du dialogue pour trouver des compromis, et avaient même signé un accord échelonnant le paiement des revendications au plus tard fin 2020. La pandémie du coronavirus est venue retarder cette échéance, mais des efforts ont été consentis de chaque côté, et les dernières revendications des fonctionnaires, dont le paiement des frais de transport de 2016 et 2017, ont été satisfaits.
C’est ce climat détendu qui a favorisé la signature ce 06 octobre du «pacte social» triennal, en présence du Premier ministre de transition, Albert Pahimi Padacké. Ce dernier a salué le « sens élevé de la patrie » des signataires et leur « sens de la responsabilité en accompagnant le Gouvernement dans son entreprise de redressement de l’économie du Tchad».