La Centrafrique a indiqué ce mercredi 13 octobre, n’avoir reçu aucune plainte officielle pour abus sexuel contre des casques bleus gabonais engagés dans la mission de maintien de la paix de l’ONU (MINUSCA).
Le mois dernier, les Nations Unies avaient renvoyé les 450 soldats gabonais de la MINUSCA et ouvert une enquête après des allégations d’abus sexuels sur cinq filles. Le gouvernement gabonais avait, de son côté, pris acte de ces accusations et ouvert une enquête pour fixer les responsabilités.
En déplacement chez son voisin gabonais, le président Centrafricain, Faustin Archange Touadéra a affirmé lors d’une conférence de presse à Libreville, que la justice de son pays «n’a pas reçu (…) des plaintes de la part des victimes».
Il a souhaité que les institutions centrafricaines soient «dorénavant impliquées dans les enquêtes qui sont en cours, tant du côté des Nations unies que du Gabon» afin de faire la lumière sur de telles allégations qui ont tendance à se multiplier.
«Depuis 2015, (…) ce sont 32 allégations d’exploitation et d’abus sexuels que nous avons enregistrées concernant 81 présumés auteurs de la République du Gabon, tous des militaires des contingents actuellement ou anciennement déployés au sein de la Minusca», avait précisé le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric.