L’Union africaine (UA) a proposé cette semaine une mission de stabilisation conjointe avec les Nations Unies pour diriger les opérations de maintien de la paix en Somalie, pays en proie à des attaques répétées de groupes terroristes armés.
Cette mission consiste à déployer une mission hybride UA-ONU en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies, qui garantira un financement pluriannuel prévisible et durable pour la future mission, grâce à des contributions évaluées par l’ONU.
Mais la Somalie a formellement rejeté cette alternative, et souhaite plutôt la création d’une équipe technique conjointe pour évaluer la meilleure option pour elle.
Estimant n’avoir pas été entendue, Mogadiscio accuse le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPSUA) de «mépris persistant pour la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de la Somalie en poursuivant à plusieurs reprises un programme qui sape l’agenda du CPSUA et viole les droits fondamentaux d’un Etat membre».
Un plan de transition pour la Somalie est actuellement en cours, avec la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) chargée de veiller à ce que la police locale soit suffisamment équipée et préparée pour assumer l’entière responsabilité du maintien de l’ordre dans le pays après le retrait des soldats de l’UA en 2022.