La grogne populaire au Soudan prend de l’ampleur et impacte fortement l’activité économique, accentuant davantage les difficultés quotidiennes d’une population en quête de meilleures conditions de vie.
Depuis plusieurs semaines, les manifestants contre le gouvernement civil ont bloqué les routes menant du principal port du pays vers les autres provinces et la capitale, Khartoum, empêchant ainsi les livraisons de marchandises et de carburants.
Les protestataires réclament, depuis le 17 septembre, l’annulation d’un accord de paix signé en octobre 2020 entre Khartoum et des groupes rebelles armés et qui, selon eux, n’accorde pas à leur région la représentation qu’elle mérite au sein des autorités de Transition.
Ces blocages aggravent le quotidien des Soudanais dont une majorité vit dans la pauvreté, et font perdre au pays chaque jour «50 à 60 millions de dollars», explique l’économiste Mohamed al-Nayer.
Une situation qui n’arrange pas le gouvernement de transition conduit par le Premier ministre, Abdallah Hamdok, autorité civile désormais rejeté par la population qui réclame que les militaires reprennent le devant de la Transition enclenchée depuis l’éviction de l’ex président Omar el-Béchir en 2019.