Non seulement l’alphabétisation est un droit fondamental, mais elle est un fondement de la réduction de la pauvreté. Un analphabète est dépourvu des outils d’apprentissage de base lui permettant de prendre des décisions éclairées et de participer pleinement au développement de sa société. Et en Afrique subsaharienne, 140 millions d’adultes sont dans ce cas. Pour les gouvernements, s’attaquer au défi de l’alphabétisation est un impératif moral et de développement.Moins de 60% de tous les adultes en Afrique subsaharienne savent lire et écrire avec compréhension, ce qui est un des taux d’alphabétisme les plus bas du monde.Depuis 1990, la plupart des pays ont réalisé des progrès souvent considérables en matière d’alphabétisation. Malgré cela, beaucoup de ces pays auront du mal à réduire de moitié les actuels niveaux d’analphabétisme d’ici à 2015. Et on constate également une inégalité entre les sexes, profondément ancrée dans de nombreuses sociétés, en matière d’analphabétisme car 64% des adultes ne sachant ni lire ni écrire sont des femmes. Et ce pourcentage est pratiquement resté inchangé depuis 1990 où il était de 63%.Le taux brut de scolarisation (TBS) se répartit comme suit :moins de 6% des enfants dans la moitié des pays subsahariens pour l’enseignement pré-primaire ;63% des enfants au niveau primaire, sachant que 55% de filles en âge de fréquenter à ce niveau ne sont pas scolarisées ;28% pour l’enseignement secondaire, contre 58% pour les pays en développement dans leur ensemble pour ce niveau ;moins de 3% pour l’enseignement supérieur.