Le général Abdel Fattah al-Burhan vient de doter le Soudan d’un nouveau Conseil souverain de Transition, fermant ainsi la voie à toute négociation avec le Gouvernement de transition d’Abdallah Hamdock qu’il a renversé le 25 octobre 2021.
Les pressions nationales et internationales n’auront finalement pas eu les effets escomptés, puisque le chef de l’armée soudanaise est désormais le nouveau leader de la Transition dans le pays. Il a prêté serment ce jeudi 11 novembre et conduira le nouveau Conseil Souverain de Transition composé de 14 membres.
Ce nouvel exécutif comprend des civils représentant les régions du Soudan, mais sans aucun membre de la coalition politique (des Forces de la liberté et du changement –FFC- qui partageait le pouvoir avec l’armée dans une transition démocratique depuis 2019).
Mais le nouvelle équipe d’Al-Burhan est déjà contestée par la grande majorité de la classe politique et le peuple soudanais qui refusent de retomber dans les travers d’un gouvernement militarisé comme ce fut le cas sous le régime de l’ex-président Omar el-Béchir déchu en avril 2019.
«Les décisions du général Al-Burhan et de son Conseil ne s’appliquent qu’à eux-mêmes, ils n’ont aucune légitimité et ne seront accueillis qu’avec mépris et résistance», affirme entre autres, l’Association des professionnels soudanais (SPA), un mouvement de protestation de premier plan de la société civile.