L’armée érythréenne est désormais sur liste noire des Etats-Unis d’Amérique (USA), en raison de son rôle dans le conflit dans le territoire du Tigré, au nord de l’Ethiopie.
Par ce geste, Washington veut sanctionner «les acteurs érythréens qui contribuent à la violence dans le nord de l’Éthiopie, qui a sapé la stabilité et l’intégrité de l’État et a entraîné une catastrophe humanitaire», selon Andrea Gacki, directeur du bureau du Trésor américain des groupes d’avoirs étrangers.
La mise sur liste noire concerne également le Front populaire pour la démocratie et la justice (PFDJ, parti au pouvoir en Erythrée), le conseiller économique du parti et le chef du bureau de la sécurité nationale érythréen, tous accusés de contribuer à l’aggravation du conflit dans la région rebelle du Tigré.
La guerre a éclaté en novembre 2020 entre les troupes fédérales et les forces fidèles au Front populaire de libération du Tigré (TPLF), le parti au pouvoir au Tigré. Les confrontations ont depuis lors, pris de l’ampleur et menacent aujourd’hui de s’étendre à la capitale de l’Ethiopie, Addis-Ababa.