Le Soudan accuse l’armée d’Ethiopie d’avoir tué plusieurs de ses soldats lors d’une attaque dans la région d’Al-Fashaga, un territoire que les deux Nations se disputent depuis quelques années.
Sans avancer de chiffres, l’armée soudanaise affirme que ses éléments ont «essuyé d’importantes pertes humaines et matérielles» en repoussant samedi dernier «une attaque de l’armée et de milices éthiopiennes visant à intimider les agriculteurs et saboter la saison des récoltes» dans la région frontalière d’Al-Fashaga.
Addis-Ababa n’a pas réagi à ces accusations qui, si elles sont avérées, constitueraient une nouvelle escalade du conflit frontalier autour des terres fertiles de la vaste région d’El-Fashaga, dans l’Etat de Gedaref (à l’Est), qui constitue une importante et ancienne pierre d’achoppement entre ces deux pays d’Afrique de l’Est.
Des accrochages, quelquefois mortels, se produisent régulièrement dans cette zone. Elles se sont intensifiées l’année dernière avec la guerre entre le gouvernement fédéral éthiopien et les autorités régionales du Tigré qui a poussé des dizaines de milliers d’Ethiopiens à se réfugier dans l’Est du Soudan.