Le général Abdel Fattah al-Burhan, auteur du putsch d’octobre dernier au Soudan, a confié ce week-end dans une déclaration à la presse internationale, que l’armée ne se retirera de la politique qu’après les élections qui sont prévues en 2023.
«Quand un gouvernement est élu, je ne pense pas que l’armée, les forces armées ou l’une des forces de sécurité participeront à la politique. C’est ce sur quoi nous nous sommes mis d’accord, et c’est la situation naturelle», a déclaré Burhan.
Exit donc l’idée de laisser totalement la main aux civils pour conduire la transition, comme le réclament certains Soudanais qui ont manifesté dans les rues du pays après le renversement du gouvernement civils de transition le 25 octobre dernier.
Ces manifestations avaient été très violemment réprimées, occasionnant plus d’une quarantaine de morts. Samedi dernier, le général Abdel Fattah al-Burhan a affirmé qu’une enquête est en cours pour «identifier qui a fait cela et de punir les criminels».
Le gouvernement civil de transition dirigé par Abdallah Hamdok a été rétabli dans ses fonctions le 21 novembre, mais reste très fragilisé et quasiment sous tutelle de l’armée.